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  • Photo du rédacteurLise & Margaux

L'envers du voyage

Les réseaux sociaux ne cessent de te rappeler que tes amis au bout du monde passe des moments géniaux dans des endroits de rêve ? T’en as marre ? Lise a tout prévu pour te remonter le moral et te prouver que le voyage c’est génial mais c’est pas tout le temps tout rose. Cet article va donc te permettre de te faire une idée sur toutes les choses passées sous silence : galères de transport, de logement, grosses frayeurs ou encore pollution étouffante.



Je commencerai par notre dernière semaine en Indonésie, à Java. Le programme était bien ficelé : faire l’ascension du mont Ijen (à l’Est), puis faire une étape à Semarang (au centre) avant de rejoindre Jakarta (à l’Ouest) pour prendre notre avion pour le Vietnam.



1 : La grosse panique

C’est donc de Ubud, à Bali que nos mésaventures commencent avec le bus censé nous emmener jusqu’à Java. Après avoir galéré à la station pendant un moment avant de trouver le bon bus, on prend place dans notre carrosse. On nous dit qu’on a le temps d’aller faire pipi et Robin, lui, reste devant afin de s’en griller une dernière. On lui indique que le bus va juste faire un demi-tour sur le parking: pas de panique, il peut continuer à fumer tranquillement. Tranquillement, jusqu’à ce qu’il voit le bus quitter la station, avec absolument TOUTES nos affaires à l’intérieur. A la sortie des toilettes on retrouve donc un Robin en panique, à moitié en train de courir après le bus, à moitié en train de nous attendre en nous criant de courir. Sans avoir le temps de réfléchir, les trois zouaves nous ayant vendu les billets nous disent de monter sur leurs scooters pour rattraper le bus. On fonce en se regardant tous sans vraiment comprendre ce qui est en train de se passer. Personnellement, mon chauffeur prend un chemin différent et me pose au bord d’une route avec une dizaine de mecs sur leurs scooters. L’adrénaline est tellement forte que je n’ai même pas peur et suis prête à me battre avec toute la bande si c’est un coup fourré. Fort heureusement mes compères de voyage finissent par me rejoindre. On hurle « légèrement » sur ces gars pour comprendre où sont passées nos affaires et on se questionne sérieusement sur l’honnêteté de cette bande. Après 5 minutes, (hallelujah!) le bus revient après avoir fait un demi-tour au pôle nord sans doute. Ca nous a bien pris dix minutes pour nous détendre vu la peur qu’on venait de se taper.

Mais l’histoire ne s’arrête pas là. Avec ce super bus, nous avons fait environ 500m en 3h. Et bien oui, il était trop vide, il fallait donc racoler des gens tous les 50m. Cela n’a pas suffit apparemment puisqu’on a été transféré dans un second bus surchargé avec les plus petits sièges que j’ai vu de ma vie. Au moins, on s’est tenus chaud.



2 : La galère des logements

Ce fameux trajet a fini par prendre fin un jour. Nous arrivons alors dans un hostel pas terrible, et cher pour la qualité proposée. On décide donc de bouger le lendemain, pour un moins cher et plus près du volcan qu’on veut grimper. Je pense m’être totalement décomposée en voyant la chambre qu’on avait réservée. Moquette verte moisie au sol, matelas posés sur le sol avec des draps pas lavés, une « salle de bain » glauque à souhait et une humidité si présente qu’à peine assis, tu avais les fesses mouillées. On préfère éviter de choper une mycose et donc de bouger sans même passer une nuit. Après 6h à attendre le chauffeur, celui-ci nous réclame une somme bien trop élevée qu’on négocie à peine parce qu’on est fatigués. Les 6km les plus longs de ma vie: le mec ne sait pas conduire, prend la mauvaise route, s’endort à moitié et notre hostel est introuvable. Une fois arrivés, deux mamies nous accueillent, ne parlant pas un mot d’anglais. Elles nous ont prêté des chambres avec des lits sûrement en pierre et tellement humides qu’on a pas osé se coucher dessus directement. Un trou à l’extérieur en guise de toilettes, pas de salle de bain, pas de wifi, rien de ce qui était prévu. Pour vous résumer, on a appris le lendemain que l’endroit n’était même pas encore un hostel. Et surtout on dit MERCI à booking.com pour l’enchainement de galères.




3 : La galère des transports

Finalement, après plusieurs jours de galères, on a une seule envie : partir de là où on est. On décide de passer directement à la prochaine étape sans passer par la case volcan Ijen, fatigués d’avoir dépensé autant de sous pour rien. On trouve un gars qui veut bien nous emmener à la station de train (vous vous en doutez, celui-ci nous a par la suite demandé notre poids en or pour le trajet). Une fois sur place, on se rend compte que les prix sont exorbitants, alors on tente notre chance à la station de bus mais il en est de même. Je finis donc par proposer à mes compagnons de voyage de partir directement en avion à Jakarta pour les 5 derniers jours. Tant pis pour Java, ras le bol.

De Jakarta, on prend notre avion pour Hanoï avec une correspondance à Kuala Lumpur en Malaisie. Evidemment, notre premier avion est en retard et on la loupe cette correspondance. Et évidemment, il n’y a pas de vol avant le lendemain matin. On se retrouve donc pendant 24h à l’aéroport, dans un hôtel (heureusement) payé par la compagnie. Grosse ambiance.





Le problème des transports en Asie, c’est un truc un peu récurrent. Rien n’est simple. J’en suis à un point où j'en viendrais presque à manquer la SNCF.



4 : La pollution

Une chose qui me marque en Asie, c’est la pollution. A Bali notamment, j’ai un peu pris une claque en voyant des déchets et des poubelles partout, gâchant leur magnifique végétation. A Jakarta, tu ne vois pas le soleil, c’est comme si la ville était dans un brouillard constant. D’ailleurs, si t’es une femme, t’as intérêt à t’accrocher parce les gars là bas sont sacrément relous. Dans la catégorie harcèlement de rue, je décerne à cette ville la palme d’or. Enfin au Vietnam, on a retrouvé ce problème du plastique jeté partout, tout le temps. La baie d’Halong est souillée de bouteilles qui flottent et de polystyrène ornant les plages. J’ai passé quelques minutes à ramasser ce que je trouvais sur la plage et ça m’a donné envie de chialer. Alors si vous pouvez éviter de prendre un sac en plastique ou d’utiliser une paille quand vous allez boire un coup, je vous en serai infiniment reconnaissante.



Voilà, vous pouvez maintenant entrevoir une facette de notre voyage un peu différente de ce dont on vous parle d’habitude. Alors ne vous méprenez pas, on se fait super plaisir et on voit des choses extraordinaires. D’ailleurs, c’est souvent dans nos pires galères qu’on a les plus gros fous rires (voyez les vidéos ci-dessous). Mais le voyage c’est comme la vie au quotidien, y a aussi des moments chiants et des trucs moches, et ne pas raconter ça, ça serait ne pas tout vous dire.




Enfin, la prochaine fois, promis, on vous en remet plein la vue avec plein de photos de paysages magnifiques du Vietnam et des histoires trop chouettes.


Lise & Margaux

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